• Grand artiste contemporain dans tout les domaines.

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  • Oak, Virginia cedar, 26” x18” x 9’ 1998

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  •                             Roman

     

    I
     

     On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
    - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
    Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
    - On va sous les tilleuls verts de la promenade.
     
    Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
    L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
    Le vent chargé de bruits, - la ville n'est pas loin, -
    A des parfums de vigne et des parfums de bière...
     

     

    II
     

     
    - Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
    D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
    Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
    Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
     
    Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
    La sève est du champagne et vous monte à la tête...
    On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
    Qui palpite là, comme une petite bête...
     

     

    III
     

     
    Le coeur fou Robinsonne à travers les romans,
    - Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
    Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
    Sous l'ombre du faux-col effrayant de son père...
     
    Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
    Tout en faisant trotter ses petites bottines,
    Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
    - Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
     

     

    IV
     

     
    Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
    Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
    Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
    - Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire...!
     
    - Ce soir-là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
    Vous demandez des bocks ou de la limonade...
    - On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
    Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.

     
                                   29 septembre 1870.
                                       Arthur Rimbaud
     

     

                                                *Pour ma fabuleuse prof de Français


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  •                                                         Matin

    Les arbres, dorés au soleil, nagent dans les cieux bleus.

    Leurs fines branches, dansent un spectacle léger et gracieux.

    Les oiseaux, complètent le balet en virvoltant.

    Les nuages, se laissent porter par la brise d'été.

    Le ciel, calme et sage surveille le mois de juillet.

    Un vent, caresse ma joue, comme le souffle d'un ange.

                                                             Anonyme


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  •                                               Sensation

    Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,

    Picoté par les blés, fouler l'herbe menue

    Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

    Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

    Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:

    Mais l'amour infini me montera dans l'âme,

    Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,

    Par la Nature,_heureux comme avec une femme.

                           

                                   Arthur Rimbaud,Mars 1870


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